J'Adore Management

Costa Rica :
La Pura Vida

Julien est resté un an au Costa Rica, à San José, dans le cadre de ses études universitaires. Il a gardé un lien très fort avec sa famille d’accueil et reste attaché affectivement à ce pays. Son long séjour lui a permis de visiter des pays limitrophes, notamment le Panama et le Nicaragua, où il compte encore des amis proches.

Il nous a parlé de son amour pour l’Amérique Centrale, de la nature sauvage, bien sûr, mais aussi des traditions et des nuances culturelles entre chaque pays qu’il a pu observer lors de son voyage.

Une belle cascade au coeur de la forêt tropicale

Vous avez vécu au Costa Rica de 2007 à 2008.
Quelle est la tradition qui montre que l’on est un vrai Costaricain ?

Tous les dimanches, les habitants se réunissent en famille, souvent après la messe puisque la religion catholique est très pratiquée. On fait un repas qui traîne généralement en longueur autour du plat national, le gallo pinto. Contrairement à ce que le nom annonce, il n’y a pas de viande dans la recette, seulement du riz et des haricots rouges cuits dans un mélange d’épices. Les Ticos ne passent pas un dimanche sans manger le gallo pinto.

Quel est le lieu où vous retournez inévitablement ?

Je ne peux pas choisir un seul lieu. La côte et l’intérieur du pays sont beaucoup trop différents et tout aussi verts et séduisants.

À l’intérieur des terres, j’aime aller voir l’emblématique Volcan Arenal. Quand le temps est dégagé, on aperçoit son cône presque parfait de très loin. La nuit, son activité est particulièrement visible. Il n’est pas éteint et il attire le mouvement puisqu’on peut faire des balades dans la forêt alentour, marcher sur des ponts suspendus ou se baigner dans des sources d’eau chaude.

Pour me baigner, je me rends vers la côte sud Pacifique à la Playa Uvita. Il n’y a pas d’activités touristiques, la plage, très nature, est couverte de sable noir.

Est-ce qu’il y a un événement notoire auquel assister ?

Comme je disais, le Costa Rica est très catholique. Le 2 août a lieu un immense rassemblement à la basilique de Notre-Dame des Anges. Il y a plusieurs légendes sur la construction de ce monument. C’est l’arrivée d’un des plus grands pèlerinages de l’Amérique Latine. La ville de Carthago est très animée à cette période.

Et comment fait-on la fête au Costa Rica ?

Vous pouvez facilement faire la fête dans les villages. Les habitants, en tenue traditionnelle, exécutent des danses folkloriques. Elles sont interrompues par les bombas. Il y a un meneur ou une meneuse qui crie “Bomba”. Tout le monde s’arrête, danseurs et musiciens, et une personne se met à déclamer quelques vers ou à les chanter.

Ce sont des envolées lyriques, très métaphoriques, contenant des jeux de mots et destinés à séduire. Ça peut ressembler à du slam. Tout le monde connait des bombas par cœur comme nous, des extraits des Fables de La Fontaine.

Quelle est l’expérience insolite qu’il faut absolument faire quand on va dans ce pays ?

Le père de ma famille d’accueil buvait pas loin d’un litre de café par jour. Cette boisson est partout dans la culture : les gens se retrouvent autour du café. Il y a de très belles plantations qui restent parfois ouvertes au public pour aller se promener et même manger.

“Le tourisme autour de ce savoir-faire et de ces lieux n’est absolument pas développé. C’est dommage parce que la qualité du produit n’est plus à démontrer et la préparation est tout un rituel spécifique qui intéresserait plus d’un visiteur.“

Autre chose… Sur la côte caraïbe, à la frontière avec le Panama, on peut rencontrer la dernière communauté indigène du pays, les Bri-bri. Le Costa Rica est très américanisé et l’esprit communautaire est peu présent. La réserve de Gandoca-Manzanillo où ils habitent est peu connue, à tort, parce qu’on y trouve de nombreuses espèces endémiques.

Pourquoi l’Amérique Centrale est une destination qui correspond à la philosophie de J’adore Management ?

Même s’il y a encore de gros progrès à faire en ce qui concerne la population, ce sont des destinations qui ont des projets pour l’environnement, des actions durables, du tourisme mené par de petites structures en écolodges. Une belle partie des territoires est classée.

Les destinations proposées par J’adore management : Costa Rica, Nicaragua, Panama et Belize ont des similarités paysagères : plages sur le littoral, chaîne de volcans au centre entourée de forêt humide. Par contre, l’ambiance est vraiment spécifique à chaque pays et c’est en cela qu’il est intéressant de faire des voyages combinés.

Il n’y a pas d’armée au Costa Rica, seulement une Guardia civil, l’équivalent de notre Police nationale. Ce pacifisme est palpable dans le comportement de la population qui se positionne peu en politique. Les gens invitent facilement, ils s’entraident. Prenez le bus : c’est la meilleure manière de rencontrer les locaux !

Au Nicaragua, l’histoire fait que l’esprit révolutionnaire est assez présent. Le pays possède un patrimoine culturel important : on trouve dans les grandes villes d’anciennes bâtisses coloniales. Les habitants revendiquent leur identité et ils en sont fiers.

Le Panama est encore différent. Les communautés indigènes sont pleinement mêlées à la population. Vous croiserez facilement en ville des Indiens Embaràs ou Kunas. Comme au Nicaragua, les marchés artisanaux sont nombreux. Au Costa Rica, on en trouve rarement et seulement pour le folklore.

Pour les voyageurs qui apprécient aller à la rencontre des gens, traverser plusieurs pays est une expérience très enrichissante et diversifiée.